Un amplificateur stéréo Hi-Fi en classe A
Les amateurs d’audio les plus exigeants, même s’ils savent qu’un étage
amplificateur classe A-B débite plus de puissance qu’un ampli classe A,
préfèrent la configuration de ce dernier en raison de sa faible
distorsion. Pour satisfaire ces amateurs, nous vous proposons, dans cet
article, un ampli stéréo classe A équipé de deux transistors MOSFET de
puissance par canal.
Si i la majorité des amateurs audio préfère les amplificateurs en classe AB pour la puissance élevée qu’ils peuvent débiter, les plus exigeants, par contre, ne veulent que des amplificateurs en classe A, même s’ils offrent moins de puissance.
Pour satisfaire ces derniers, nous avons monté un amplificateur stéréo capable de débiter une puissance de 12 + 12 watts RMS, si on relie des enceintes de 8 ohms sur ses sorties, et une puissance de 24 + 24 watts RMS avec des enceintes de 4 ohms.
Etant donné que, comme vous le savez, 12 watts RMS correspondent à 24 watts musicaux et 24 watts RMS à 48 watts musicaux, nous pouvons vous assurer que ces puissances sont plus que suffisantes pour écouter votre musique préférée sans toutefois déclencher une émeute dans votre voisinage.
Ceux qui voudront doubler cette puissance devront seulement relier en parallèle deux autres MOSFET identiques aux deux transistors MFT1 et MFT2 déjà présents dans le circuit, comme sur la figure 2, et remplacer le transformateur d’alimentation T1 par un transformateur ayant un secondaire capable de débiter 30 volts sous 3 ampères.
Avant de passer à la description du schéma électrique, voici les caractéristiques techniques que nous avons relevées sur nos prototypes.
Comme vous pouvez le remarquer, la distorsion harmonique oscille autour de 0,03 % pour toute la gamme audio.
Caractéristiques techniques
Le signal BF maximal pouvant être appliqué sur l’entrée de l’amplificateur ne doit pas dépasser 0,7 volt RMS, ce qui correspond à 2 volts crête à crête.
Si le préamplificateur duquel vous prélevez le signal devait vous fournir un signal d’amplitude supérieure, il vous suffira de remplacer la résistance R10, qui, sur notre schéma, est de 100 kilohms, par une résistance de 68 kilohms. Vous pourrez également placer un trimmer ou un potentiomètre de 100 kilohms à l’entrée (voir figure 3), que vous pourrez utiliser comme contrôle du volume.
Le schéma électrique
Sur la figure 1, nous vous présentons le schéma électrique d’un seul canal.
L’autre canal est, évidemment, absolument identique !
Comme vous pouvez le voir, pour réaliser un seul canal, il faut deux transistors NPN (voir TR1 et TR2), trois transistors PNP (voir TR3, TR4 et TR5), ainsi que deux MOSFET de puissance canal N de chez Toshiba, référencés 2SK2150, ou simplement K2150.
Les MOSFET de puissance que nous avons utilisés comme ampli ont les caractéristiques techniques suivantes :
Le signal de BF que nous appliquons sur l’entrée, atteint, en passant à travers la résistance R1 et le condensateur C1, la base du transistor TR1 qui constitue, avec le transistor TR2, un étage d’entrée différentiel.
La valeur de 200 kilohms des résistances R2 et R3 qui polarisent la base du transistor TR1 ne doit pas vous sembler erronée. En effet, ces résistances servent à déterminer avec précision le point de repos du différentiel qui doit être très exactement égal à la moitié de la tension d’alimentation.
Lorsque la moitié de la tension d’alimentation se trouve sur la base du transistor TR1, les deux MOSFET sont alimentés à l’aide de la moitié de la tension, on obtient donc un étage amplificateur qui travaille de façon parfaitement symétrique.
Ces résistances sont à 1 %. Par rapport aux résistances ordinaires, elles ont 5 bagues de couleur au lieu de quatre. Les 5 bagues de couleur sont ainsi disposées :
rouge = 2
noire = 0
noire = 0
orange = 000
marron = 1 (tolérance 1 %)
Deux de ces résistances sont utilisées pour R2 et R3 et les deux autres doivent être reliées en parallèle aux condensateurs électrolytiques C8 et C9 (voir R20 et R21).
Nous vous faisons remarquer que les émetteurs des transistors TR1 et TR2 sont reliés par l’intermédiaire des résistances R5 et R7 à la diode référencée DZC1, qui n’est autre qu’un stabilisateur de courant de type E507.
Bien qu’extérieurement semblable à un transistor plastique ordinaire, on trouve, à l’intérieur de son corps, un FET ainsi qu’une résistance (voir figure 4).
Cette diode de stabilisation de courant alimente les deux émetteurs du différentiel avec un courant constant de 2 milliampères, même si la tension présente sur ses broches devait varier de 3 à 50 volts, et cette caractéristique nous permet d’obtenir une linéarité parfaite du signal préamplifié.
Sur les deux collecteurs des transistors TR1 et TR2, on trouve le signal BF amplifié et déphasé de 180° qui atteint directement les bases des deux transistors PNP référencés TR3 et TR4.
Le transistor TR3 est utilisé pour piloter la gate du MOSFET MFT1, tandis que le transistor TR4 est utilisé pour piloter la gate du MOSFET MFT2.
Les deux émetteurs des transistors pilote TR3 et TR4 sont reliés, par l’intermédiaire des résistances R9 et R11, sur le collecteur du transistor PNP référencé TR5 dont la base est reliée au curseur du trimmer R15.
Ce trimmer, comme nous vous l’expliquerons dans le chapitre “calibrage”, sert à régler le courant au repos de l’étage amplificateur de puissance.
La résistance NTC1, reliée à la base du transistor TR5, par l’intermédiaire de la résistance R16, a la fonction de réduire de façon automatique le courant au repos des MOSFET dès que la température de leurs corps dépasse les valeurs maximales permises.
Les diodes zener DZ1 et DZ2 de 9,1 volts, reliées en parallèle aux résistances R12 et R13, empêchent que des signaux supérieurs à 9,1 volts atteignent la gate des MOSFET et ne les endommagent.
Comme vous pouvez le voir sur la figure 1, le signal amplifié en puissance est prélevé sur la jonction source-drain des MOSFET MFT1 et MFT2.
Telle que nous l’avons conçue, la connexion de l’enceinte pourrait vous paraître étrange. En effet, normalement, l’enceinte est connectée, d’un côté, sur un condensateur électrolytique de capacité élevée et, de l’autre côté, à la masse.
Le condensateur électrolytique relié en série à l’enceinte, empêche la tension positive, présente au repos sur la jonction source-drain (17,5 volts dans cet amplificateur), d’être appliquée sur la bobine du haut-parleur. En son absence, ladite bobine serait détruite et l’amplificateur pourrait être endommagé.
Toutefois, en utilisant un condensateur électrolytique, on entend un “toc” dans l’enceinte chaque fois que l’on allume l’amplificateur. Ce “toc” est provoqué par le courant qui parcourt le condensateur électrolytique en phase de charge.
Pour éliminer ce son désagréable, nous avons relié deux résistances de 200 kilohms (voir R20 et R21) en parallèle aux deux condensateurs électrolytiques de capacité identique (voir C8 et C9). De cette façon, on trouvera sur leur jonction exactement la moitié de la tension d’alimentation, c’est-à-dire 17,5 volts.
Si on mesure la tension présente entre la jonction source-drain des deux MOSFET et la jonction des deux condensateurs électrolytiques C8 et C9 à l’aide d’un multimètre, on relèvera une valeur de 0 volt. On peut donc relier une enceinte sur ces deux points, certains qu’elle ne sera pas parcourue par un courant qui pourrait l’endommager.
Figure 1a : Schéma électrique d’une voie de l’amplificateur classe A équipée de deux MOSFET de puissance.
Liste des composants pour un canal de l’ampli
R1 = 10 kΩ
R2 = 200 kΩ 1 %
R3 = 200 kΩ 1 %
R4 = 2,2 kΩ
R5 = 18 Ω
R6 = 2,2 kΩ
R7 = 18 Ω
R8 = 4,7 kΩ
R9 = 150 Ω
R10 = 100 kΩ
R11 = 150 Ω
R12 = 2,7 kΩ
R13 = 2,7 kΩ
R14 = 680 Ω
R15 = 10 kΩ trimmer
R16 = 4,7 kΩ
R17 = 1,5 kΩ 1/2 watt
R18 = 1,5 kΩ 1/2 watt
R19 = 10 Ω 1/2 watt
R20 = 200 kΩ 1 %
R21 = 200 kΩ 1 %
NTC1 = NTC 2,2 kΩ
C1 = 1 μF polyester
C2 = 100 pF céramique
C3 = 100 microF. électrolytique
C4 = 47 pF céramique
C5 = 22 pF céramique
C6 = 22 pF céramique
C7 = 100 nF polyester
C8 = 1000 μF électrolytique
C9 = 1000 μF électrolytique
DS1 = Diode 1N4007
DS2 = Diode 1N4007
DZC1 = Stab. courant E507
DZ1 = Zener 9,1 V 1 W
DZ2 = Zener 9,1 V 1 W
TR1 = NPN BC174
TR2 = NPN BC174
TR3 = PNP BC256
TR4 = PNP BC256
TR5 = PNP BC256
MFT1 = MOSFET 2SK2150
MFT2 = MOSFET 2SK2150
H.P. = Haut-parleur 8 ou 4 Ω
Sauf indication contraire, toutes les résistances sont des 1/4 de watt à 5 %.
Figure 1b : Brochages d’un MOSFET vu de face ainsi que des deux transistors NPN et PNP vus du dessous.
Figure 2 : Si vous voulez doubler la puissance de sortie de l’ampli vous devez seulement relier deux autres MOSFET en parallèle aux deux MOSFET MFT1 et MFT2 déjà présents.
Figure 3 : On pourra insérer un trimmer ou un potentiomètre pour régler le volume sur l’entrée de cet ampli, en le reliant de la même manière que sur ce dessin.
Figure 4 : Les connexions de la diode de stabilisation du courant DZC1 (E507), vues du dessous.
Cette diode permet de faire traverser un courant stabilisé et constant de 2 milliampères sur les émetteurs de TR1 et TR2.
L’étage d’alimentation
Vous trouverez le schéma de l’étage d’alimentation à utiliser pour une installation stéréo sur la figure 5.
La tension des 30 volts que l’on prélève sur le secondaire du transformateur T1 est redressée par le pont RS1 puis filtrée par l’intermédiaire du condensateur électrolytique C5. De cette façon, on retrouve à ses bornes une tension continue d’environ 42 volts.
On prélève les 35 volts stabilisés nécessaires pour alimenter les deux MOSFET MFT1 et MFT2 de l’un des deux canaux sur la sortie du circuit intégré IC1, un LM317 et les 35 volts stabilisés nécessaires pour alimenter les deux MOSFET MFT1 et MFT2 de l’autre canal sur la sortie du circuit intégré IC2, également un LM317.
On prélève une tension stabilisée de 40 volts sur l’émetteur du transistor TR2 et on l’applique sur les transistors TR5 des deux canaux droit et gauche pour régler le courant au repos des MOSFET.
Les deux diodes DS1 et DS2 reliées à l’émetteur du transistor PNP, référencé TR1, servent à faire augmenter progressivement les tensions de sortie de 35 et 40 volts, chaque fois que le circuit est alimenté.
Figure 5a : Pour alimenter l’étage amplificateur stéréo il faut une alimentation qui fournisse deux tensions séparées, l’une de 35 volts 1 ampère, l’autre de 40 volts, nécessaire pour alimenter le transistor TR5 (voir figure 1).
Liste des composants de l’alimentation
R1 = 10 kΩ
R2 = 220 Ω
R3 = 10 kΩ
R4 = 10 kΩ
R5 = 220 Ω
R6 = 10 kΩ
R7 = 10 kΩ
R8 = 10 kΩ
R9 = 820 Ω
C1 = 100 nF polyester
C2 = 100 nF polyester
C3 = 100 nF polyester
C4 = 100 nF polyester
C5 = 10000 μF électrolytique
C6 = 10 μF électrolytique
C7 = 100 μF électrolytique
C8 = 100 μF électrolytique
C9 = 10 μF électrolytique
C10 = 10 μF électrolytique
DS1 = Diode 1N4148
DS2 = Diode 1N4148
DS3 = Diode 1N4007
DS4 = Diode 1N4007
DS5 = Diode 1N4148
RS1 = Pont redres. 400 V 6 A
DZ1 = Zener 5,1 V 1/2 W
DZC1 = Stab. courant E507
DL1 = Diode LED
TR1 = PNP ZTX753
TR2 = NPN ZTX653
IC1 = Régulateur LM317
IC2 = Régulateur LM317
T1 = transfo. 60 W (TT06.1470) 30 V 2 A - 10 V 0,2 A
F1 = fusible 1 A
S1 = Interrupteur
Toutes les résistances sont des 1/4 de watt à 5 %.
Figure 5b : Brochages des transistors ZTX653 - ZTX753 et de la diode de stabilisation E507, vus du dessous. Brochage du régulateur LM317 vu de face.
Figure 6: Pour allumer la diode LED montée sur le panneau du boîtier, reliez ses broches à la tension alternative par l’intermédiaire d’une résistance de 820 ohms et d’une diode de type 1N4148.
La réalisation pratique de l’ampli
Pour monter cet amplificateur classe A, il vous faudra réaliser ou vous procurer les circuits imprimés nécessaires ainsi que tous les composants.
Un circuit imprimé est nécessaire pour chaque canal. Des circuits professionnels double face sérigraphiés à trous métallisés sont disponibles. Si vous réalisez vous-même ces circuits à l’aide des figures 7b et 7c, n’oubliez pas les indispensables liaisons entre les deux faces.
Comme les deux canaux sont parfaitement identiques, nous décrivons le montage d’un seul canal que vous n’aurez plus qu’à copier pour obtenir également l’autre canal.
Les premiers composants que nous vous conseillons d’insérer sont toutes les résistances ainsi que le trimmer R15.
Après les résistances, vous pouvez insérer les diodes zener DZ1 et DZ2, qui ont un corps en verre, en orientant leur bague vers la gauche (voir figure 7a).
Insérez à côté des diodes zener les diodes au silicium DS1 et DS2, qui ont un corps plastique, en orientant toujours le côté de leur corps marqué d’une bague vers la gauche.
Poursuivez le montage en insérant les condensateurs céramiques, les condensateurs polyesters puis les électrolytiques, en veillant à respecter la polarité de leurs pattes.
Une fois cette opération terminée, prenez le stabilisateur de courant DZC1 qui a deux pattes, l’anode et la cathode, et qui a les mêmes dimensions qu’un transistor.
Ce stabilisateur doit être inséré à côté du condensateur électrolytique C3 en orientant la partie plate de son corps vers les résistances R10 et R8, de façon à ce que la cathode soit reliée à la masse.
Prenez les deux transistors NPN BC174 et insérez-les dans les emplacements marqués TR1 et TR2, en orientant la partie plate de leurs corps vers le bas.
Les trois transistors PNP BC256 doivent être insérés aux emplacements marqués TR3, TR4 et TR5, en orientant la partie plate de leurs corps comme sur la figure 7.
Pour terminer le montage, soudez des picots dans les trous servant à fixer la résistance NTC, le câble blindé d’entrée ainsi que le fil des 40 volts.
Pour finir, soudez les trois borniers à 2 pôles.
Le premier bornier à gauche vous servira pour faire entrer la tension positive de 35 volts que vous pourrez indifféremment insérer dans l’un des 2 trous.
Le second bornier, placé à proximité de la résistance R19, vous servira pour prélever le signal à appliquer sur l’enceinte ou le haut-parleur.
Le troisième bornier, c’est-à-dire celui qui se trouve à droite du circuit imprimé, vous servira pour faire entrer le fil de masse de l’alimentation que vous pourrez indifféremment insérer dans l’un des 2 trous. Ce fil de masse doit nécessairement être relié au bornier de l’étage d’alimentation (voir figure 12), car autrement, vous pourriez entendre dans l’enceinte le ronflement provoqué par le courant alternatif.
Pour terminer le montage de l’ampli, il ne manque plus que la résistance NTC1 et les deux MOSFET MFT1 et MFT2, que vous devez tout d’abord fixer sur le radiateur de refroidissement (voir figure 9) avant de souder leurs pattes sur le circuit imprimé.
L’axe de la résistance NTC1 doit être vissé dans le trou taraudé qui se trouve sur le corps du radiateur de refroidissement.
Comme vous pouvez le voir sur la figure 11, le corps des deux MOSFET doit également être fixé au radiateur de refroidissement à l’aide d’une vis et d’une rondelle isolante, sans oublier d’interposer l’isolant mica entre le corps du MOSFET et le radiateur.
Après avoir fixé les deux MOSFET, nous vous conseillons de contrôler si leurs corps métalliques sont parfaitement isolés du radiateur de refroidissement à l’aide d’un multimètre, afin d’éviter des courts-circuits sur les 35 volts positifs.
Vous pouvez à présent fixer aux deux extrémités les petites équerres en L qui vous serviront pour maintenir le circuit imprimé fixé au radiateur de refroidissement.
Après avoir inséré les broches des deux MOSFET dans les trous du circuit imprimé, soudez-les ainsi que les deux fils qui sortent de la NTC1, que vous souderez aux picots placés à côté de R16.
Figure 7a : Schéma d’implantation de l’un des canaux. Comme cela vous a été expliqué dans le texte, les deux MOSFET et la résistance NTC1 ne doivent être soudés au circuit imprimé qu’après que ce dernier ait été fixé au radiateur de refroidissement à l’aide de deux équerres en forme de L (voir figure 9).
Figure 7b et 7c : Dessins à l’échelle 1 du circuit imprimé double face.
Si vous réalisez vous-même ce circuit, n’oubliez pas les liaisons indispensables entre les deux faces.
Figure 8 : Photo de l’un de nos premiers prototypes. Sur le circuit imprimé des prototypes, il n’y a pas de dessins des composants, ni même de vernis protecteur, que vous trouverez par contre sur les circuits professionnels.
Figure 9: Après avoir monté tous les composants de la figure 7a sur le circuit imprimé, vous pourrez fixer l’étage amplificateur à son radiateur, en utilisant deux équerres en forme de L. Une fois cette opération terminée, soudez les broches des deux MOSFET et les fils de la NTC1.
Figure 10 : Photo de l’étage amplificateur de l’ampli avec ses deux MOSFET ainsi que son radiateur.
Pour réaliser un ampli stéréo, il faut deux de ces circuits.
Figure 11: Comme le côté métallique des MOSFET doit être électriquement isolé du métal du radiateur, n’oubliez pas d’interposer un isolant mica entre les deux surfaces.
Nous vous conseillons de contrôler, à l’aide d’un multimètre, que les corps métalliques des MOSFET soient parfaitement isolés du métal du radiateur.
La réalisation pratique de l’alimentation
Vous devez monter tous les composants de la figure 12a sur le circuit imprimé donné en figure 12b. Un circuit professionnel sérigraphié est également disponible.
Nous vous conseillons de commencer par insérer toutes les résistances, puis les diodes au silicium qui ont un corps de verre DS1 et DS2, en orientant le côté de leur corps marqué d’une bague vers le bas, comme sur la figure 12a.
Insérez à côté les deux diodes au silicium, DS3 et DS4, qui ont un corps plastique, en orientant le côté de leur corps marqué d’une bague vers le haut.
Une fois cette opération terminée, prenez le stabilisateur de courant référencé DZC1 qui, comme nous l’avons déjà expliqué, a seulement deux pattes, A et K, et insérez-le au-dessus du condensateur électrolytique C9 en orientant la partie plate de son corps vers le condensateur électrolytique C5, de façon à ce que la cathode soit reliée à la base du transistor TR2.
Insérez la diode zener DZ1, de 5,1 volts à gauche du condensateur électrolytique C9. Le côté de son corps marqué d’une bague noire doit être orienté vers le haut.
Lorsque vous montez les deux transistors, vous devez lire attentivement la référence gravée sur leur corps, parce que l’un d’eux est un PNP et l’autre, un NPN et que vous risquez de les endommager si vous les inversez.
Le transistor ZTX753, qui est un PNP, doit être inséré dans les trous correspondant à la référence TR1, en orientant la partie plate de son corps vers la gauche, tandis que le transistor ZTX653, qui est un NPN, doit être inséré dans les trous correspondant à la référence TR2, en orientant la partie plate de son corps vers la droite.
Normalement, la référence de ces transistors est gravée sur le côté arrondi de leur corps et non pas sur le côté plat, comme cela serait plus logique.
Après ces composants, vous pouvez insérer le pont redresseur RS1, en orientant la broche + vers le condensateur électrolytique C5, puis tous les condensateurs polyesters et enfin, les électrolytiques en respectant la polarité +/- de leurs pattes.
Insérez les borniers à 2 pôles, desquels vous prélèverez les deux fils des +35 volts et de la masse, aux deux côtés du circuit imprimé et un troisième bornier, sur lequel vous prélèverez la tension de +40 volts, également nécessaire pour alimenter l’ampli stéréo, sous le condensateur électrolytique C5.
Le quatrième bornier, placé à côté du pont redresseur RS1, vous permettra d’obtenir une tension alternative de 30 volts fournie par le transformateur toroïdal d’alimentation T1.
En ce qui concerne ce transformateur, les deux fils noirs sont toujours ceux du primaire des 220 volts, les fils rouges sont ceux du secondaire et les deux bleus, ceux des 10 volts qui vous serviront pour allumer les diodes des VU-mètres.
Pour finir, fixez les deux circuits intégrés stabilisateurs IC1 et IC2 sur les radia teurs de refroidissement en forme de U que vous appuierez sur le circuit imprimé en les maintenant bloqués à l’aide de deux vis, afin d’éviter que les broches des circuits intégrés ne se cassent.
Figure 12a : Schéma d’implantation de l’étage d’alimentation. Pour ce montage, nous avons utilisé un transformateur toroïdal bien qu’il soit plus coûteux qu’un transformateur ordinaire, parce qu’il ne génère aucun ronflement. Normalement, les fils du primaire de 220 volts de ce transformateur sont noirs, ceux du secondaire de 30 volts sont rouges et ceux des 10 volts sont bleus (contrôlez l’étiquette qui se trouve sur son corps). Il est préférable de relier le fil de terre de la prise secteur des 220 volts à l’aide d’une vis sur le métal du boîtier.
Figure 12b : Dessin à l’échelle 1 du circuit imprimé de l’alimentation.
Figure 13: Les corps des deux stabilisateurs de tension LM317, référencés IC1 et IC2, (voir figure 5) doivent être fixés aux deux radiateurs de refroidissement en forme de V. Nous vous conseillons de fixer les deux radiateurs au circuit imprimé à l’aide de deux vis pour éviter les vibrations.
La mise en boîte
La mise en place dans le boîtier n’appelle aucun commentaire particulier.
Les photos des figures 14 et 16 sont assez parlantes pour éviter tout verbiage inutile !
Le circuit imprimé de l’étage d’alimentation doit être fixé sur le fond du boîtier à l’aide d’entretoises plastiques avec base adhésive, de façon à maintenir une distance entre les pistes du circuit imprimé et le métal du boîtier.
Les VU-mètres sont équipés d’un petit circuit imprimé fourni avec eux et qui devra être monté comme indiqué sur les figures 15a et 15b.
Figure 14a : Les deux amplis sont placés sur les côtés du boîtier métallique et l’étage d’alimentation au centre.
Figure 14b : Pour éviter les courts circuits, lorsque vous fixerez les prises bananes servant pour le raccordement des enceintes sur le panneau arrière, n’oubliez pas de monter leur rondelle isolante comme indiqué sur ce schéma.
Figure 15a : Si vous souhaitez appliquer deux VUmètres sur la face avant, vous pourrez utiliser le modèle LX.1115.
Liste des composants pour 1 VU-mètre
R1 = 10 kΩ 1/4 watt
R2 = 10 kΩ trimmer
C1 = 10 μF électrolytique
C2 = 4,7 μF électrolytique
DS1-DS2 = Diodes 1N4150
μA = Galvanomètre 150 μA
Figure 15b : Pour allumer la diode du VU-mètre, prélevez la tension alternative de 10 volts du transformateur T1.
Figure 16a : Vue de l’intérieur de l’ampli depuis la face avant. Malgré le peu de composants, vous obtiendrez un ensemble très performant qui satisfera les plus exigeants.
Figure 16b : Après avoir fixé l’étage d’alimentation au centre du boîtier, appliquez les tensions d’alimentation de 35 et 40 volts nécessaires, sur les deux amplis placés des deux côtés du boîtier, comme sur ce dessin.
Le calibrage
Une fois le montage de l’ampli terminé, avant d’appliquer un quelconque signal de BF sur l’entrée, il faut calibrer le trimmer R15 en procédant comme suit :
- Reliez les deux tensions de 35 et 40 volts de l’alimentation à un seul des deux amplificateurs, peu importe s’il s’agit de celui du canal droit ou celui du canal gauche.
- Avant d’allumer l’étage d’alimentation, tournez au maximum le curseur du trimmer R15 dans le sens contraire des aiguilles d’une montre de façon à ce que la tension maximale de 40 volts puisse atteindre la base du transistor TR5.
- Reliez en série un multimètre à la tension de 35 volts commuté sur la valeur 1 ampère à fond d’échelle CC, en orientant la pointe de touche du positif vers l’étage d’alimentation et celle du négatif vers l’ampli.
- Court-circuiter les douilles d’entrée afin d’éviter que des signaux indésirables n’entrent, puis reliez une enceinte sur la sortie de l’ampli.
- Mettez sous tension et, si vous avez réglé le curseur du trimmer R15 comme nous vous l’avons demandé, vous lirez alors sur le multimètre une valeur de courant nulle, c’est-à-dire de 0 ampère.
- A présent, tournez lentement le curseur du trimmer R15 et vous verrez augmenter le courant. Lorsque vous aurez atteint un courant de 0,7 ampère, le calibrage de ce canal sera terminé.
Cette valeur n’est pas très critique.
Donc, même si vous réglez à 0,65 ou 0,75 ampère, cela ne modifiera en rien les caractéristiques de l’ampli.
Pour calibrer l’autre canal, vous devez déconnecter les fils des tensions positives de 35 et de 40 volts du canal que vous avez déjà calibré pour les relier au deuxième canal. Ensuite, répétez exactement toutes les opérations que nous venons de décrire.
Une fois le calibrage des deux trimmers R15 terminé, vous pouvez relier les tensions d’alimentation de 35 et de 40 volts sur les deux canaux.
Votre nouvel ampli stéréo est désormais prêt pour vous faire apprécier sa fidélité de reproduction.
Si i la majorité des amateurs audio préfère les amplificateurs en classe AB pour la puissance élevée qu’ils peuvent débiter, les plus exigeants, par contre, ne veulent que des amplificateurs en classe A, même s’ils offrent moins de puissance.
Pour satisfaire ces derniers, nous avons monté un amplificateur stéréo capable de débiter une puissance de 12 + 12 watts RMS, si on relie des enceintes de 8 ohms sur ses sorties, et une puissance de 24 + 24 watts RMS avec des enceintes de 4 ohms.
Etant donné que, comme vous le savez, 12 watts RMS correspondent à 24 watts musicaux et 24 watts RMS à 48 watts musicaux, nous pouvons vous assurer que ces puissances sont plus que suffisantes pour écouter votre musique préférée sans toutefois déclencher une émeute dans votre voisinage.
Ceux qui voudront doubler cette puissance devront seulement relier en parallèle deux autres MOSFET identiques aux deux transistors MFT1 et MFT2 déjà présents dans le circuit, comme sur la figure 2, et remplacer le transformateur d’alimentation T1 par un transformateur ayant un secondaire capable de débiter 30 volts sous 3 ampères.
Avant de passer à la description du schéma électrique, voici les caractéristiques techniques que nous avons relevées sur nos prototypes.
Comme vous pouvez le remarquer, la distorsion harmonique oscille autour de 0,03 % pour toute la gamme audio.
Caractéristiques techniques
Tension de travail maximale .......................... 35 volts Courant maximal absorbé .............................. 1,4 ampère Impédance de charge .................................. 8 ou 4 ohms Distorsion harmonique ................................ 0,03 % Bande passante ....................................... 8 Hz-60 kHz Signal d’entrée maximal .............................. 0,7 volt RMS Puissance maximale sur 8 ohms ........................ 12 + 12 watts RMS Puissance maximale sur 4 ohms ........................ 24 + 24 watts RMS
Le signal BF maximal pouvant être appliqué sur l’entrée de l’amplificateur ne doit pas dépasser 0,7 volt RMS, ce qui correspond à 2 volts crête à crête.
Si le préamplificateur duquel vous prélevez le signal devait vous fournir un signal d’amplitude supérieure, il vous suffira de remplacer la résistance R10, qui, sur notre schéma, est de 100 kilohms, par une résistance de 68 kilohms. Vous pourrez également placer un trimmer ou un potentiomètre de 100 kilohms à l’entrée (voir figure 3), que vous pourrez utiliser comme contrôle du volume.
Le schéma électrique
Sur la figure 1, nous vous présentons le schéma électrique d’un seul canal.
L’autre canal est, évidemment, absolument identique !
Comme vous pouvez le voir, pour réaliser un seul canal, il faut deux transistors NPN (voir TR1 et TR2), trois transistors PNP (voir TR3, TR4 et TR5), ainsi que deux MOSFET de puissance canal N de chez Toshiba, référencés 2SK2150, ou simplement K2150.
Les MOSFET de puissance que nous avons utilisés comme ampli ont les caractéristiques techniques suivantes :
Tension maximale drain-source ........................ 500 volts Tension maximale gate-source ......................... ± 30 volts Courant maximal du drain ............................. 15 ampères Résistance RDS ON .................................... 0,29 ohm
Le signal de BF que nous appliquons sur l’entrée, atteint, en passant à travers la résistance R1 et le condensateur C1, la base du transistor TR1 qui constitue, avec le transistor TR2, un étage d’entrée différentiel.
La valeur de 200 kilohms des résistances R2 et R3 qui polarisent la base du transistor TR1 ne doit pas vous sembler erronée. En effet, ces résistances servent à déterminer avec précision le point de repos du différentiel qui doit être très exactement égal à la moitié de la tension d’alimentation.
Lorsque la moitié de la tension d’alimentation se trouve sur la base du transistor TR1, les deux MOSFET sont alimentés à l’aide de la moitié de la tension, on obtient donc un étage amplificateur qui travaille de façon parfaitement symétrique.
Ces résistances sont à 1 %. Par rapport aux résistances ordinaires, elles ont 5 bagues de couleur au lieu de quatre. Les 5 bagues de couleur sont ainsi disposées :
rouge = 2
noire = 0
noire = 0
orange = 000
marron = 1 (tolérance 1 %)
Deux de ces résistances sont utilisées pour R2 et R3 et les deux autres doivent être reliées en parallèle aux condensateurs électrolytiques C8 et C9 (voir R20 et R21).
Nous vous faisons remarquer que les émetteurs des transistors TR1 et TR2 sont reliés par l’intermédiaire des résistances R5 et R7 à la diode référencée DZC1, qui n’est autre qu’un stabilisateur de courant de type E507.
Bien qu’extérieurement semblable à un transistor plastique ordinaire, on trouve, à l’intérieur de son corps, un FET ainsi qu’une résistance (voir figure 4).
Cette diode de stabilisation de courant alimente les deux émetteurs du différentiel avec un courant constant de 2 milliampères, même si la tension présente sur ses broches devait varier de 3 à 50 volts, et cette caractéristique nous permet d’obtenir une linéarité parfaite du signal préamplifié.
Sur les deux collecteurs des transistors TR1 et TR2, on trouve le signal BF amplifié et déphasé de 180° qui atteint directement les bases des deux transistors PNP référencés TR3 et TR4.
Le transistor TR3 est utilisé pour piloter la gate du MOSFET MFT1, tandis que le transistor TR4 est utilisé pour piloter la gate du MOSFET MFT2.
Les deux émetteurs des transistors pilote TR3 et TR4 sont reliés, par l’intermédiaire des résistances R9 et R11, sur le collecteur du transistor PNP référencé TR5 dont la base est reliée au curseur du trimmer R15.
Ce trimmer, comme nous vous l’expliquerons dans le chapitre “calibrage”, sert à régler le courant au repos de l’étage amplificateur de puissance.
La résistance NTC1, reliée à la base du transistor TR5, par l’intermédiaire de la résistance R16, a la fonction de réduire de façon automatique le courant au repos des MOSFET dès que la température de leurs corps dépasse les valeurs maximales permises.
Les diodes zener DZ1 et DZ2 de 9,1 volts, reliées en parallèle aux résistances R12 et R13, empêchent que des signaux supérieurs à 9,1 volts atteignent la gate des MOSFET et ne les endommagent.
Comme vous pouvez le voir sur la figure 1, le signal amplifié en puissance est prélevé sur la jonction source-drain des MOSFET MFT1 et MFT2.
Telle que nous l’avons conçue, la connexion de l’enceinte pourrait vous paraître étrange. En effet, normalement, l’enceinte est connectée, d’un côté, sur un condensateur électrolytique de capacité élevée et, de l’autre côté, à la masse.
Le condensateur électrolytique relié en série à l’enceinte, empêche la tension positive, présente au repos sur la jonction source-drain (17,5 volts dans cet amplificateur), d’être appliquée sur la bobine du haut-parleur. En son absence, ladite bobine serait détruite et l’amplificateur pourrait être endommagé.
Toutefois, en utilisant un condensateur électrolytique, on entend un “toc” dans l’enceinte chaque fois que l’on allume l’amplificateur. Ce “toc” est provoqué par le courant qui parcourt le condensateur électrolytique en phase de charge.
Pour éliminer ce son désagréable, nous avons relié deux résistances de 200 kilohms (voir R20 et R21) en parallèle aux deux condensateurs électrolytiques de capacité identique (voir C8 et C9). De cette façon, on trouvera sur leur jonction exactement la moitié de la tension d’alimentation, c’est-à-dire 17,5 volts.
Si on mesure la tension présente entre la jonction source-drain des deux MOSFET et la jonction des deux condensateurs électrolytiques C8 et C9 à l’aide d’un multimètre, on relèvera une valeur de 0 volt. On peut donc relier une enceinte sur ces deux points, certains qu’elle ne sera pas parcourue par un courant qui pourrait l’endommager.
Figure 1a : Schéma électrique d’une voie de l’amplificateur classe A équipée de deux MOSFET de puissance.
Liste des composants pour un canal de l’ampli
R1 = 10 kΩ
R2 = 200 kΩ 1 %
R3 = 200 kΩ 1 %
R4 = 2,2 kΩ
R5 = 18 Ω
R6 = 2,2 kΩ
R7 = 18 Ω
R8 = 4,7 kΩ
R9 = 150 Ω
R10 = 100 kΩ
R11 = 150 Ω
R12 = 2,7 kΩ
R13 = 2,7 kΩ
R14 = 680 Ω
R15 = 10 kΩ trimmer
R16 = 4,7 kΩ
R17 = 1,5 kΩ 1/2 watt
R18 = 1,5 kΩ 1/2 watt
R19 = 10 Ω 1/2 watt
R20 = 200 kΩ 1 %
R21 = 200 kΩ 1 %
NTC1 = NTC 2,2 kΩ
C1 = 1 μF polyester
C2 = 100 pF céramique
C3 = 100 microF. électrolytique
C4 = 47 pF céramique
C5 = 22 pF céramique
C6 = 22 pF céramique
C7 = 100 nF polyester
C8 = 1000 μF électrolytique
C9 = 1000 μF électrolytique
DS1 = Diode 1N4007
DS2 = Diode 1N4007
DZC1 = Stab. courant E507
DZ1 = Zener 9,1 V 1 W
DZ2 = Zener 9,1 V 1 W
TR1 = NPN BC174
TR2 = NPN BC174
TR3 = PNP BC256
TR4 = PNP BC256
TR5 = PNP BC256
MFT1 = MOSFET 2SK2150
MFT2 = MOSFET 2SK2150
H.P. = Haut-parleur 8 ou 4 Ω
Sauf indication contraire, toutes les résistances sont des 1/4 de watt à 5 %.
Figure 1b : Brochages d’un MOSFET vu de face ainsi que des deux transistors NPN et PNP vus du dessous.
Figure 2 : Si vous voulez doubler la puissance de sortie de l’ampli vous devez seulement relier deux autres MOSFET en parallèle aux deux MOSFET MFT1 et MFT2 déjà présents.
Figure 3 : On pourra insérer un trimmer ou un potentiomètre pour régler le volume sur l’entrée de cet ampli, en le reliant de la même manière que sur ce dessin.
Figure 4 : Les connexions de la diode de stabilisation du courant DZC1 (E507), vues du dessous.
Cette diode permet de faire traverser un courant stabilisé et constant de 2 milliampères sur les émetteurs de TR1 et TR2.
L’étage d’alimentation
Vous trouverez le schéma de l’étage d’alimentation à utiliser pour une installation stéréo sur la figure 5.
La tension des 30 volts que l’on prélève sur le secondaire du transformateur T1 est redressée par le pont RS1 puis filtrée par l’intermédiaire du condensateur électrolytique C5. De cette façon, on retrouve à ses bornes une tension continue d’environ 42 volts.
On prélève les 35 volts stabilisés nécessaires pour alimenter les deux MOSFET MFT1 et MFT2 de l’un des deux canaux sur la sortie du circuit intégré IC1, un LM317 et les 35 volts stabilisés nécessaires pour alimenter les deux MOSFET MFT1 et MFT2 de l’autre canal sur la sortie du circuit intégré IC2, également un LM317.
On prélève une tension stabilisée de 40 volts sur l’émetteur du transistor TR2 et on l’applique sur les transistors TR5 des deux canaux droit et gauche pour régler le courant au repos des MOSFET.
Les deux diodes DS1 et DS2 reliées à l’émetteur du transistor PNP, référencé TR1, servent à faire augmenter progressivement les tensions de sortie de 35 et 40 volts, chaque fois que le circuit est alimenté.
Figure 5a : Pour alimenter l’étage amplificateur stéréo il faut une alimentation qui fournisse deux tensions séparées, l’une de 35 volts 1 ampère, l’autre de 40 volts, nécessaire pour alimenter le transistor TR5 (voir figure 1).
Liste des composants de l’alimentation
R1 = 10 kΩ
R2 = 220 Ω
R3 = 10 kΩ
R4 = 10 kΩ
R5 = 220 Ω
R6 = 10 kΩ
R7 = 10 kΩ
R8 = 10 kΩ
R9 = 820 Ω
C1 = 100 nF polyester
C2 = 100 nF polyester
C3 = 100 nF polyester
C4 = 100 nF polyester
C5 = 10000 μF électrolytique
C6 = 10 μF électrolytique
C7 = 100 μF électrolytique
C8 = 100 μF électrolytique
C9 = 10 μF électrolytique
C10 = 10 μF électrolytique
DS1 = Diode 1N4148
DS2 = Diode 1N4148
DS3 = Diode 1N4007
DS4 = Diode 1N4007
DS5 = Diode 1N4148
RS1 = Pont redres. 400 V 6 A
DZ1 = Zener 5,1 V 1/2 W
DZC1 = Stab. courant E507
DL1 = Diode LED
TR1 = PNP ZTX753
TR2 = NPN ZTX653
IC1 = Régulateur LM317
IC2 = Régulateur LM317
T1 = transfo. 60 W (TT06.1470) 30 V 2 A - 10 V 0,2 A
F1 = fusible 1 A
S1 = Interrupteur
Toutes les résistances sont des 1/4 de watt à 5 %.
Figure 5b : Brochages des transistors ZTX653 - ZTX753 et de la diode de stabilisation E507, vus du dessous. Brochage du régulateur LM317 vu de face.
Figure 6: Pour allumer la diode LED montée sur le panneau du boîtier, reliez ses broches à la tension alternative par l’intermédiaire d’une résistance de 820 ohms et d’une diode de type 1N4148.
La réalisation pratique de l’ampli
Pour monter cet amplificateur classe A, il vous faudra réaliser ou vous procurer les circuits imprimés nécessaires ainsi que tous les composants.
Un circuit imprimé est nécessaire pour chaque canal. Des circuits professionnels double face sérigraphiés à trous métallisés sont disponibles. Si vous réalisez vous-même ces circuits à l’aide des figures 7b et 7c, n’oubliez pas les indispensables liaisons entre les deux faces.
Comme les deux canaux sont parfaitement identiques, nous décrivons le montage d’un seul canal que vous n’aurez plus qu’à copier pour obtenir également l’autre canal.
Les premiers composants que nous vous conseillons d’insérer sont toutes les résistances ainsi que le trimmer R15.
Après les résistances, vous pouvez insérer les diodes zener DZ1 et DZ2, qui ont un corps en verre, en orientant leur bague vers la gauche (voir figure 7a).
Insérez à côté des diodes zener les diodes au silicium DS1 et DS2, qui ont un corps plastique, en orientant toujours le côté de leur corps marqué d’une bague vers la gauche.
Poursuivez le montage en insérant les condensateurs céramiques, les condensateurs polyesters puis les électrolytiques, en veillant à respecter la polarité de leurs pattes.
Une fois cette opération terminée, prenez le stabilisateur de courant DZC1 qui a deux pattes, l’anode et la cathode, et qui a les mêmes dimensions qu’un transistor.
Ce stabilisateur doit être inséré à côté du condensateur électrolytique C3 en orientant la partie plate de son corps vers les résistances R10 et R8, de façon à ce que la cathode soit reliée à la masse.
Prenez les deux transistors NPN BC174 et insérez-les dans les emplacements marqués TR1 et TR2, en orientant la partie plate de leurs corps vers le bas.
Les trois transistors PNP BC256 doivent être insérés aux emplacements marqués TR3, TR4 et TR5, en orientant la partie plate de leurs corps comme sur la figure 7.
Pour terminer le montage, soudez des picots dans les trous servant à fixer la résistance NTC, le câble blindé d’entrée ainsi que le fil des 40 volts.
Pour finir, soudez les trois borniers à 2 pôles.
Le premier bornier à gauche vous servira pour faire entrer la tension positive de 35 volts que vous pourrez indifféremment insérer dans l’un des 2 trous.
Le second bornier, placé à proximité de la résistance R19, vous servira pour prélever le signal à appliquer sur l’enceinte ou le haut-parleur.
Le troisième bornier, c’est-à-dire celui qui se trouve à droite du circuit imprimé, vous servira pour faire entrer le fil de masse de l’alimentation que vous pourrez indifféremment insérer dans l’un des 2 trous. Ce fil de masse doit nécessairement être relié au bornier de l’étage d’alimentation (voir figure 12), car autrement, vous pourriez entendre dans l’enceinte le ronflement provoqué par le courant alternatif.
Pour terminer le montage de l’ampli, il ne manque plus que la résistance NTC1 et les deux MOSFET MFT1 et MFT2, que vous devez tout d’abord fixer sur le radiateur de refroidissement (voir figure 9) avant de souder leurs pattes sur le circuit imprimé.
L’axe de la résistance NTC1 doit être vissé dans le trou taraudé qui se trouve sur le corps du radiateur de refroidissement.
Comme vous pouvez le voir sur la figure 11, le corps des deux MOSFET doit également être fixé au radiateur de refroidissement à l’aide d’une vis et d’une rondelle isolante, sans oublier d’interposer l’isolant mica entre le corps du MOSFET et le radiateur.
Après avoir fixé les deux MOSFET, nous vous conseillons de contrôler si leurs corps métalliques sont parfaitement isolés du radiateur de refroidissement à l’aide d’un multimètre, afin d’éviter des courts-circuits sur les 35 volts positifs.
Vous pouvez à présent fixer aux deux extrémités les petites équerres en L qui vous serviront pour maintenir le circuit imprimé fixé au radiateur de refroidissement.
Après avoir inséré les broches des deux MOSFET dans les trous du circuit imprimé, soudez-les ainsi que les deux fils qui sortent de la NTC1, que vous souderez aux picots placés à côté de R16.
Figure 7a : Schéma d’implantation de l’un des canaux. Comme cela vous a été expliqué dans le texte, les deux MOSFET et la résistance NTC1 ne doivent être soudés au circuit imprimé qu’après que ce dernier ait été fixé au radiateur de refroidissement à l’aide de deux équerres en forme de L (voir figure 9).
Figure 7b et 7c : Dessins à l’échelle 1 du circuit imprimé double face.
Si vous réalisez vous-même ce circuit, n’oubliez pas les liaisons indispensables entre les deux faces.
Figure 8 : Photo de l’un de nos premiers prototypes. Sur le circuit imprimé des prototypes, il n’y a pas de dessins des composants, ni même de vernis protecteur, que vous trouverez par contre sur les circuits professionnels.
Figure 9: Après avoir monté tous les composants de la figure 7a sur le circuit imprimé, vous pourrez fixer l’étage amplificateur à son radiateur, en utilisant deux équerres en forme de L. Une fois cette opération terminée, soudez les broches des deux MOSFET et les fils de la NTC1.
Figure 10 : Photo de l’étage amplificateur de l’ampli avec ses deux MOSFET ainsi que son radiateur.
Pour réaliser un ampli stéréo, il faut deux de ces circuits.
Figure 11: Comme le côté métallique des MOSFET doit être électriquement isolé du métal du radiateur, n’oubliez pas d’interposer un isolant mica entre les deux surfaces.
Nous vous conseillons de contrôler, à l’aide d’un multimètre, que les corps métalliques des MOSFET soient parfaitement isolés du métal du radiateur.
La réalisation pratique de l’alimentation
Vous devez monter tous les composants de la figure 12a sur le circuit imprimé donné en figure 12b. Un circuit professionnel sérigraphié est également disponible.
Nous vous conseillons de commencer par insérer toutes les résistances, puis les diodes au silicium qui ont un corps de verre DS1 et DS2, en orientant le côté de leur corps marqué d’une bague vers le bas, comme sur la figure 12a.
Insérez à côté les deux diodes au silicium, DS3 et DS4, qui ont un corps plastique, en orientant le côté de leur corps marqué d’une bague vers le haut.
Une fois cette opération terminée, prenez le stabilisateur de courant référencé DZC1 qui, comme nous l’avons déjà expliqué, a seulement deux pattes, A et K, et insérez-le au-dessus du condensateur électrolytique C9 en orientant la partie plate de son corps vers le condensateur électrolytique C5, de façon à ce que la cathode soit reliée à la base du transistor TR2.
Insérez la diode zener DZ1, de 5,1 volts à gauche du condensateur électrolytique C9. Le côté de son corps marqué d’une bague noire doit être orienté vers le haut.
Lorsque vous montez les deux transistors, vous devez lire attentivement la référence gravée sur leur corps, parce que l’un d’eux est un PNP et l’autre, un NPN et que vous risquez de les endommager si vous les inversez.
Le transistor ZTX753, qui est un PNP, doit être inséré dans les trous correspondant à la référence TR1, en orientant la partie plate de son corps vers la gauche, tandis que le transistor ZTX653, qui est un NPN, doit être inséré dans les trous correspondant à la référence TR2, en orientant la partie plate de son corps vers la droite.
Normalement, la référence de ces transistors est gravée sur le côté arrondi de leur corps et non pas sur le côté plat, comme cela serait plus logique.
Après ces composants, vous pouvez insérer le pont redresseur RS1, en orientant la broche + vers le condensateur électrolytique C5, puis tous les condensateurs polyesters et enfin, les électrolytiques en respectant la polarité +/- de leurs pattes.
Insérez les borniers à 2 pôles, desquels vous prélèverez les deux fils des +35 volts et de la masse, aux deux côtés du circuit imprimé et un troisième bornier, sur lequel vous prélèverez la tension de +40 volts, également nécessaire pour alimenter l’ampli stéréo, sous le condensateur électrolytique C5.
Le quatrième bornier, placé à côté du pont redresseur RS1, vous permettra d’obtenir une tension alternative de 30 volts fournie par le transformateur toroïdal d’alimentation T1.
En ce qui concerne ce transformateur, les deux fils noirs sont toujours ceux du primaire des 220 volts, les fils rouges sont ceux du secondaire et les deux bleus, ceux des 10 volts qui vous serviront pour allumer les diodes des VU-mètres.
Pour finir, fixez les deux circuits intégrés stabilisateurs IC1 et IC2 sur les radia teurs de refroidissement en forme de U que vous appuierez sur le circuit imprimé en les maintenant bloqués à l’aide de deux vis, afin d’éviter que les broches des circuits intégrés ne se cassent.
Figure 12a : Schéma d’implantation de l’étage d’alimentation. Pour ce montage, nous avons utilisé un transformateur toroïdal bien qu’il soit plus coûteux qu’un transformateur ordinaire, parce qu’il ne génère aucun ronflement. Normalement, les fils du primaire de 220 volts de ce transformateur sont noirs, ceux du secondaire de 30 volts sont rouges et ceux des 10 volts sont bleus (contrôlez l’étiquette qui se trouve sur son corps). Il est préférable de relier le fil de terre de la prise secteur des 220 volts à l’aide d’une vis sur le métal du boîtier.
Figure 12b : Dessin à l’échelle 1 du circuit imprimé de l’alimentation.
Figure 13: Les corps des deux stabilisateurs de tension LM317, référencés IC1 et IC2, (voir figure 5) doivent être fixés aux deux radiateurs de refroidissement en forme de V. Nous vous conseillons de fixer les deux radiateurs au circuit imprimé à l’aide de deux vis pour éviter les vibrations.
La mise en boîte
La mise en place dans le boîtier n’appelle aucun commentaire particulier.
Les photos des figures 14 et 16 sont assez parlantes pour éviter tout verbiage inutile !
Le circuit imprimé de l’étage d’alimentation doit être fixé sur le fond du boîtier à l’aide d’entretoises plastiques avec base adhésive, de façon à maintenir une distance entre les pistes du circuit imprimé et le métal du boîtier.
Les VU-mètres sont équipés d’un petit circuit imprimé fourni avec eux et qui devra être monté comme indiqué sur les figures 15a et 15b.
Figure 14a : Les deux amplis sont placés sur les côtés du boîtier métallique et l’étage d’alimentation au centre.
Figure 14b : Pour éviter les courts circuits, lorsque vous fixerez les prises bananes servant pour le raccordement des enceintes sur le panneau arrière, n’oubliez pas de monter leur rondelle isolante comme indiqué sur ce schéma.
Figure 15a : Si vous souhaitez appliquer deux VUmètres sur la face avant, vous pourrez utiliser le modèle LX.1115.
Liste des composants pour 1 VU-mètre
R1 = 10 kΩ 1/4 watt
R2 = 10 kΩ trimmer
C1 = 10 μF électrolytique
C2 = 4,7 μF électrolytique
DS1-DS2 = Diodes 1N4150
μA = Galvanomètre 150 μA
Figure 15b : Pour allumer la diode du VU-mètre, prélevez la tension alternative de 10 volts du transformateur T1.
Figure 16a : Vue de l’intérieur de l’ampli depuis la face avant. Malgré le peu de composants, vous obtiendrez un ensemble très performant qui satisfera les plus exigeants.
Figure 16b : Après avoir fixé l’étage d’alimentation au centre du boîtier, appliquez les tensions d’alimentation de 35 et 40 volts nécessaires, sur les deux amplis placés des deux côtés du boîtier, comme sur ce dessin.
Le calibrage
Une fois le montage de l’ampli terminé, avant d’appliquer un quelconque signal de BF sur l’entrée, il faut calibrer le trimmer R15 en procédant comme suit :
- Reliez les deux tensions de 35 et 40 volts de l’alimentation à un seul des deux amplificateurs, peu importe s’il s’agit de celui du canal droit ou celui du canal gauche.
- Avant d’allumer l’étage d’alimentation, tournez au maximum le curseur du trimmer R15 dans le sens contraire des aiguilles d’une montre de façon à ce que la tension maximale de 40 volts puisse atteindre la base du transistor TR5.
- Reliez en série un multimètre à la tension de 35 volts commuté sur la valeur 1 ampère à fond d’échelle CC, en orientant la pointe de touche du positif vers l’étage d’alimentation et celle du négatif vers l’ampli.
- Court-circuiter les douilles d’entrée afin d’éviter que des signaux indésirables n’entrent, puis reliez une enceinte sur la sortie de l’ampli.
- Mettez sous tension et, si vous avez réglé le curseur du trimmer R15 comme nous vous l’avons demandé, vous lirez alors sur le multimètre une valeur de courant nulle, c’est-à-dire de 0 ampère.
- A présent, tournez lentement le curseur du trimmer R15 et vous verrez augmenter le courant. Lorsque vous aurez atteint un courant de 0,7 ampère, le calibrage de ce canal sera terminé.
Cette valeur n’est pas très critique.
Donc, même si vous réglez à 0,65 ou 0,75 ampère, cela ne modifiera en rien les caractéristiques de l’ampli.
Pour calibrer l’autre canal, vous devez déconnecter les fils des tensions positives de 35 et de 40 volts du canal que vous avez déjà calibré pour les relier au deuxième canal. Ensuite, répétez exactement toutes les opérations que nous venons de décrire.
Une fois le calibrage des deux trimmers R15 terminé, vous pouvez relier les tensions d’alimentation de 35 et de 40 volts sur les deux canaux.
Votre nouvel ampli stéréo est désormais prêt pour vous faire apprécier sa fidélité de reproduction.
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